Le Fan-Club Grendizer

On a coutume de lire ici ou là que Grendizer n'a pas eu de succès au Japon, et pourtant  

Ce jour, Francorak a écrit :


"Au Japon, beaucoup de jeunes gens se sont réunis pour vivre ensemble de nouvelles expériences, fédérés par une série qui y fut très aimée (bien qu'on dise l'inverse encore aujourd'hui en France, du fait d'une énième confusion) :

Le Fan Club Grendizer fut le plus important Club dédié à la série. Merci à 大西 洋 Hiroshi Ohnishi, à qui nous devons ce qui a motivé cette publication. Il pourra peut-être nous dire combien de membres a compté ce Club, s'il a gardé (ou peut retrouver) des contacts avec ses anciens administrateurs.

Regroupant garçons et filles, il a participé, avec cinq de ses jeunes membres, à "l'Album de l'Epopée" (le Roman Album) de 1978, notamment au travers de son interview de Toshio KATSUTA et Gô NAGAI (voir une partie de cette interview en légende d'image).

Son Fanzine s'intitulait "Spaizer" (en référence au Spazer / Spacer de Grendizer) et n'importe quel fan rêverait aujourd'hui d'avoir possédé et de retrouver dans un carton au fond d'un grenier une carte de membre aussi stylée et élégante que celle de ce Fan Club!  S'il y en a eu un ou plusieurs actifs en France, nous n'en avons qu'une maigre trace à ce jour (voir en commentaire). Vos témoignages seront les bienvenus sur le sujet.

Hiroshi fut l'un des membres du Fan Club Grendizer et nous le remercions chaleureusement de nous avoir autorisés à poster ses photos de cette précieuse carte en "métal Gren", tout droit venue de la "planète Jeunesse", un trésor, donc.

Merci aussi à 裕川 涼 Ryo Hirokawa, d'avoir créé et fait vivre son très riche Blog, dans lequel on peut, entre autres, trouver à visiter en 3D sa vision détaillée de lieux emblématiques de la série, comme la maison du Professeur Umon et le Ranch Shirakaba."

Ci-après, les images et leurs légendes    

La carte de membre de Hiroshi O., autrefois membre du Fan Club "Grendizer".

Merci 大西 洋. C'est une joie immense d'avoir ce contact avec un ancien membre de ce Club, justement en cette année "Anniversaire des 45 ans de la série au Japon" !



Le contenu, au dos de la carte, s'adresse aux jeunes membres de l'époque. Une époque dite "du Boom des OVNIs" au Japon.

①このクラブは全国のグレンダイザーファンの会である。
②クラブ員はグレンダイザーのアイディアと研究に努力しなければならない。
③クラブ員はUFOの研究をし、情報を知らせなければならない。

Merci Hiroshi pour ces précisions, que nous traduisons en français de cette manière :

① Ce Club rassemble des fans de Grendizer de tout le pays.
② Les membres du Club alimentent les idées et la recherche sur Grendizer.
③ Les membres du Club apportent des informations et contribuent à la recherche sur les OVNIs.

Le fan LVD - merci à lui - a publié cette collection du Fanzine Spaizer. L'intégrale comporte 22 numéros parus de la fin des années 1970 au début des années 1980 (il précise qu'il en manque donc deux sur la photo car il ne faut pas compter le hors-série en bas a droite).

Il a trouvé cette photo sur un blog japonais et précise que le n°14 comporte un classement établi par les fans à l'époque concernant les meilleurs épisodes (ici les 5 meilleurs) :
1/ep 25 (124 voix)
2/ep 63 (100 voix)
3/ep 72 (79 voix)
4/ep 68 (71 voix)
5/ep 59 (49 voix)

Les 5 personnages "du jour" préférés :
1/Naida (ep.25)
2/Kirika (ep.63)
3/Kane (ep.68)
4/Rubina (ep.72)
5/Eins (ep.59)

Sur le site de Ryo Hirokawa se trouvent plusieurs illustrations d'exemplaires, dont des scans d'un Hors-Série : http://www.frontier-line.org/



Sur le site de Ryo, toujours, on peut trouver des exemples du Fanzine "Alien" édité par un autre Fan Club baptisé quant à lui "Dizer".

http://www.frontier-line.org/lognote/?p=1870

La maison des MAKIBA, au sein du Ranch, vue par Ryo HIROKAWA (1 planche parmi d'autres !).
La visiter c'est vouloir y rester !





La maison du Professeur Umon, à visiter elle aussi.

La page d'accès du site de Ryo : http://www.frontier-line.org/ipo

飛べ!! 翔べ 座談会 = Tobe!! Tobe zadan-kai = Vole ! Table-ronde, vole !

Page 81 du "Roman Album" de 1978 avec, de face et de gauche à droite : Toshio KATSUTA-san, Gô NAGAI-san et la jeune Asuka KAWAMURA.

*******

GRENDIZER, CET AMOUR INFINI.

Les participants : Gô Nagai (auteur original *), Toshio Katsuta (Producteur**), Akemi Watanabe, Yûichi Morooka, Asuka Kawamura, Akihiro Enomoto et Sanae Tokimatsu (Fan Club Grendizer).

* précision du traducteur : Auteur original d'un grand nombre de dessins préparatoires de personnages et de machines. Shingo Araki et Michi Himeno sont eux aussi des auteurs originaux, mais non crédités comme tels.
** Précision du traducteur : Responsable de la Planification.

VOYONS COMMENT EST NÉE LA SÉRIE

Nagai-san:
Parlons, pour commencer, du processus de création de "Grendizer". Avant ce travail, il existe un film appelé "La guerre des soucoupes de l’espace" (Uchû enban daisensô, mais ce film est le tout début de l’histoire. Le titre aussi était différent au stade de la planification initiale, et le contenu était également assez différent, mais …

Katsuta-san:
Le titre était « Gattiger » (ndt : prononcer Gattaiger)

Nagai-san :
L'idée de combiner le robot et sa soucoupe était tout à fait intéressante, mais il était difficile d’obtenir une image satisfaisante et le design était compliqué à finaliser. J’ai voulu retravailler absolument le design… C'est devenu le « Gattiger » mais j’ai voulu faire un personnage encore plus attractif. Je pensais à un robot plus mobile/flexible et c’est ce à quoi je suis parvenu avec le "Grendizer".

Katsuta-san :
Quand j'ai vu pour la première fois "La guerre des soucoupes de l’espace", j'ai pensé que c'était du bon, n'est-ce pas ? Parce que ce genre d’œuvre courte comportait de la romance entre homme et femme, que c’était une œuvre tragique, pas seulement robotique ou mécanique. Cependant, nous devions ajouter pas mal d'éléments pour l’adapter à la Télévision, pour ce que j’imaginais être une durée d’un an, je me disais que c’était le temps qu’il fallait pour un drame, mais...

Nagai-san :
En tous cas j'ai souvenir de profonds désaccords sur certaines choses. Car le protagoniste était Duke Fried.

Katsuta-san :
Oui voilà, Kôji Kabuto n’apparaissait pas.

Nagai-san :
Et alors, nous avons reçu l’injonction de mettre Kôji Kabuto dans l’histoire pour la Télévision, même si Duke Fried en était le héros. Et alors, en amenant Kôji, nous avions deux protagonistes principaux et je me disais que cela risquait d’être assez gênant.

Katsuta-san :
J’en ai également beaucoup souffert. Je pense que c'est très difficile d’avoir deux personnages principaux, je pensais ne pas y arriver (rires). Néanmoins, Kôji s’est converti en protagoniste de soutien pour les besoins de ce programme. Et alors je suis désolé pour les fans de Kôji Kabuto (rires). Ces difficultés nous ont causé bien du souci, mais comment avez-vous vu les choses, vous autres ?

Page 82.
PARLONS DE GRENDIZER
Examinons donc notre Dizer.

Akemi Watanabe :
J'ai aimé "Grendizer" après avoir regardé le film « La guerre des soucoupes de l’espace ». Contrairement aux protagonistes d’avant, celui-ci ressemblait à un adulte. J'étais fascinée par le fait qu’il n'était pas un enfant. Certains membres du Fan Club préfèrent Kôji mais moi pas, et comme j'aimais Daisuke Umon et Duke Fried, j'ai continué à regarder.

Asuka Kawamura :
J’ai aimé Kôji dès le début. J’ai trouvé que pour cette 3ème prestation, il était devenu un charmant garçon.

Nagai-san :
Faire de Kôji un partenaire a permis à Daisuke d’apparaître comme plus chevaleresque.

Katsuta-san :
Je n’ai jamais pensé à dépeindre Kôji de cette manière pour sa 3ème prestation. Je voulais en faire un garçon joyeux, vif et fougueux, qui plonge dans l’action tête baissée, par contraste avec Daisuke qui, au contraire, réfléchit avant d’agir. Il était difficile d’être toujours satisfait du résultat.

LE THÈME DE L'AMOUR DANS DIZER

(…) LA SUITE A UNE AUTRE OCCASION !




Les fans de gauche à droite (page 83 du "Roman Album") :
渡辺明美 Akemi WATANABE,
師岡勇一 Yûichi MOROOKA




Les fans de gauche à droite (page 83 du "Roman Album") :
河村飛鳥 Azuka KAWAMURA,
榎本明広 Akihiro ENOMOTO,
時松早苗 Sanae TOKIMATSU

Dans le numéro 20 du bimensuel français "Goldorak" , traduction d'un courrier reçu par le magazine, initialement écrit en langue anglaise par une jeune japonaise fan de Grendizer :

"Cher Monsieur,
Ceci est ma première lettre en anglais. Je suis une petite fille japonaise et je voudrais correspondre avec des amis de Goldorak français.
J'appartiens au Fan-Club de Goldorak japonais et mes passe-temps favoris sont :
- Lire des bandes-dessinées
- Dessiner des histoires
S'il vous plaît, pouvez-vous m'écrire pour me parler de Goldorak ? Par contre si je peux répondre à certaines des questions que vous vous posez, n'hésitez pas à m'écrire. Mais en anglais seulement, parce que je ne parle pas le français !
J'espère que je n'ai pas fait trop de fautes et que vous pourrez comprendre ma lettre.
J'attends votre réponse avec impatience."
Michiko MIGITA
P.S. : Je vous envoie ces dessins de Vénusia et Actarus que j'ai dessinés moi-même.






Et des réactions de jeunes fans français :







En France, le magazine bimensuel "Goldorak" a, dès son numéro 3 proposé l'adhésion au "Club des Amis de Goldorak" donnant droit à une "carte officielle des aventuriers de l'espace" sur laquelle figurait leur photo, et à des cadeaux. L'adresse du club était celle des Editions Télé Guide qui éditaient le magazine.



Nous avons peu d'informations sur le nombre d'inscrits. Ci-dessous la réponse à un courrier adressé par un fan dans le numéro 28 du magazine :

je me souviens avoir eu une carte moi aussi en passant par le bi mensuel

Gurendaizä a écrit:

Le fan LVD - merci à lui - a publié cette collection du Fanzine Spaizer. L'intégrale comporte 22 numéros parus de la fin des années 1970 au début des années 1980 (il précise qu'il en manque donc deux sur la photo car il ne faut pas compter le hors-série en bas a droite).

Il a trouvé cette photo sur un blog japonais et précise que le n°14 comporte un classement établi par les fans à l'époque concernant les meilleurs épisodes (ici les 5 meilleurs) :
1/ep 25 (124 voix)
2/ep 63 (100 voix)
3/ep 72 (79 voix)
4/ep 68 (71 voix)
5/ep 59 (49 voix)

Les 5 personnages "du jour" préférés :
1/Naida (ep.25)
2/Kirika (ep.63)
3/Kane (ep.68)
4/Rubina (ep.72)
5/Eins (ep.59)

Sur le site de Ryo Hirokawa se trouvent plusieurs illustrations d'exemplaires, dont des scans d'un Hors-Série : http://www.frontier-line.org/



Sur le site de Ryo, toujours, on peut trouver des exemples du Fanzine "Alien" édité par un autre Fan Club baptisé quant à lui "Dizer".

http://www.frontier-line.org/lognote/?p=1870

episode 25 a la premiere place je ne suis pas surpris

anterak 08 a écrit:

je me souviens avoir eu une carte moi aussi en passant par le bi mensuel

Est ce que tu l'as toujours ?  

Et à  part cette carte, te souviens tu s'il y avait des activités proposées par le club ?

En ce qui me concerne je n'y étais pas inscrite,  je prenais surtout le mensuel spécial Goldorak, je ne me rappelle pas avoir eu beaucoup de numéros du magazine à ce moment là .

non je ne l'ai plus helas

Dommage
Est ce que le fan club proposait des activités ?.

je ne me rappel plus c'est vieux

Je mets ici la suite de la traduction vérifiée (toujours amateur) de l'interview (et qui n'est pas sa fin), consacrée au Thème de l'Amour dans la série.
Parue avec la publication de Francorak ce jour qui fête l'épisode 44 sur sa page Facebook.


LE THÈME DE L'AMOUR DANS GRENDIZER.

Enomoto-san :
Le thème de la relation amoureuse entre homme et femme se retrouve dans "Grendizer" comme dans "La guerre des soucoupes de l’espace". Je pense qu'on y retrouve d'ailleurs diverses formes d'Amour, comme l'amour paternel du professeur (ndt Umon) qui a précédemment élevé Daisuke, l'amour fraternel entre ce dernier et Kôji Kabuto, etc. De multiples œuvres ont été conçues sur le thème de l'Amour, mais je pense qu’avec "Grendizer" on a du jamais vu encore.

Tokimatsu-san :
C’est également mon avis. J’ai suivi Grendizer aussi parce que j’ai aimé Daisuke Umon (rires). Même si ce n’est pas l’unique aspect qu’on observe dans la série, je pense que sa grande différence par rapport aux autres Anime est que l’Amitié et l’amour pour la Famille y sont souvent mis en avant.

Watanabe-san :
L’épisode qui m’a le plus fait ressentir l’amour chez Daisuke est le 25, avec l’apparition de la femme appelée Naiida. Je pense que c’était bien de réduire les scènes de combat au maximum et de concentrer l’épisode sur l’amour entre Duke et Naiida.

Katsuta-san :
Je l’ai fait dans l’idée d’en faire un supplément. Cependant, les réactions furent différentes de ce que j'imaginais et ont été particulièrement sarcastiques. Ce fut comme une douche froide (rires)… Voilà. Cette levée de boucliers m’a convaincu de faire ce passage de la série et les retours ont été formidables. Alors après cela, j’ai commencé à y distiller résolument ce thème au fur et à mesure, par petites touches.

Enomoto-san :
J’aime aussi parler de Naiida, mais le Duke Fried de Grendizer a une personnalité très différente de celle du Duke Fried de « La guerre des soucoupes de l’espace ». Je pense même qu’il est tout le contraire. Mais dans l’épisode 72 avec Rubina, il apparaît semblable au Duke du film.

Watanabe-san :
A propos de Rubina, j’ai lu dans le fanzine du Fan-Club qu’elle était amoureuse de Duke. Mais à mon avis, c’est de Naiida que Duke était amoureux.

Katsuta-san :
Et bien, chacun a sa façon personnelle d’interpréter les choses mais je suis heureux d’une telle interprétation...



FIN DU CHAPITRE consacré au thème de l'Amour (que Francorak s'est chargé de développer )

Une interview très intéressante sur les différentes facettes de l'Amour rencontrées dans Grendizer !

Gurendaizä a écrit:

Une interview très intéressante sur les différentes facettes de l'Amour rencontrées dans Grendizer !

Je suis bien d'accord même si je trouve la discussion bien courte, à la manière d'une introduction du thème. Certaines "levées de boucliers" m'ont quant à moi convaincue qu'il était le thème le plus important de la série d'ailleurs Plus de 40 ans après, on peut essayer d'approfondir, non ?!

Le "truc", c'est que la notion d'Amour, en Occident, c'est on-ne-peut-plus bancal de mon point de vue. Parce que à peu près tout relève chez nous du seul "matériel", du seul "visible" (ce n'est pas moi qui le dis et nous y sommes éduqués dès l'enfance). L'Invisible, c'est bon pour ceux que les matérialistes appellent "les détraqués", c'est bien connu...  Un matérialiste vous affirme sans l'ombre d'un doute que vos pensées sont contenues dans le cerveau de votre boîte crânienne et vous n'avez qu'un seul cerveau d'ailleurs... L'Occident est le règne du Matérialisme, du Dualisme, de la Compartimentation (l'Incohérence va avec tout cela à mon avis)... Au point de savoir transformer en une fraction de seconde - Magique ! - des notions subtiles venues d'ailleurs en objet de Pornographie facile à exposer de façon binaire, voire à détruire s'il nous gêne (l'Effet Miroir n'existe pas chez un matérialiste, il est peut-être inconcevable d'ailleurs ?).

Pour un occidental matérialiste, l'Amour dans Goldorak est limité, il a des frontières. Il est quasi-inexistant d'ailleurs car il n'y a pas de pornographie à en extraire et "la pauvre Gerdha n'a rien compris" (résumé façon "gentil")... Pour dire qu'il y a de l'Amour entre Actarus et Vénusia, il faudrait les VOIR se fréquenter intimement, s'étreindre... Ne pas VOIR Actarus repousser Vénusia à plusieurs reprises. Bref utiliser nos références apprises par cœur. Ben non, on ne les VOIT pas fricoter (alors qu'on VOIT Aphélie et Actarus s'étreindre, s'émouvoir de se retrouver ensemble...). C'est là qu'entre en jeu un Biais.

Je vais directement à l'étape suivante histoire de faire court et de provoquer  : moi je VOIS (mais pas qu'avec les yeux) de la suggestion d’Érotisme -   ouh là là le Gros Mot ! - dans Grendizer (pas dans "le Goldorak tel que se le représentent la quasi-totalité des fans français")    

Erotisme en tant que Valeur culturelle qui élève et nourrit l'être, bien entendu, pas en tant qu'élan qui entraînerait vers le simple assouvissement d'un désir naturel (ce que Vénusia semble représenter au tout début par son élan amoureux, interrompu mais justement pas par un "rejet de l'Amour" de la part de l'homme convoité).

L'Erotisme a un lien avec l'Invisible, donc un matérialiste ne peut pas y accéder s'il tient à rester matérialiste (certains vont loin pour le rester). Bien dommage pour lui ! Et donc il n'y aura pas de discussion sur le sujet, juste des Levées de Boucliers supplémentaires assorties, très probablement, d'évocations pornographiques supplémentaires Ils feront même tout pour ignorer ou démolir l'argument "S'il n'y avait pas d'Erotisme suggéré dans Grendizer - qu'on trouve en grande partie dans Goldorak objectivement - il n'y aurait pas autant de fanfictions sur cet univers évoquant des fantasmes de cet ordre". Je suis bien incapable de faire la liste de ces fanfics nées de la fantasmagorie des fans "qui ont ressenti" l'Erotisme; elle est trop longue.

Si une discussion devait naître, un topic serait à ouvrir je pense. En attendant, voici ce que j'ai pu trouver sur le sujet :



Extrait de : https://lecurieuxweb.wordpress.com/2017/04/09/splendeur-et-misere-de-lerotisme-au-japon/

J'ai rouvert "La pensée japonaise", livre dirigé par S. Auroux : il comporte un chapitre sur IROGONOMI (Le goût érotique). Ce qui fut n'est plus ce qui est, depuis l'occidentalisation du Japon. La fameuse "Ouverture aux Autres après l'époque d'Edo", évoquée par le Pr Umon dans l'épisode 1 lorsqu'il accueille Kôji au Centre spatial, possède sa "face sombre"...

Extrait de : https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-rue69/20081204.RUE7097/le-japon-une-vision-si-specifique-de-l-erotisme-et-de-la-sexualite.html









Ce n'est pas moi qui m'opposerai à ce qu'a fait Gerdha, qui a comme d'autres parfaitement ressenti l'Amour. Je me contenterai juste de faire remarquer qu'elle est partie de références occidentales et les a conservées jusqu'au bout (sauf erreur de ma part car je n'ai pas relu depuis fort longtemps son travail), sans tenir compte de la nature allégorique du protagoniste principal (qui n'incarne pas du tout l'homme terrien idéal à choper dans les mailles d'un filet pour faire sa vie avec, mais bien autre chose et qui est "de passage"). C'est ce qui rend son analyse indéfendable, pour moi.

La conclusion que je fais (aussi trop rapidement mais à un moment, il faut conclure), c'est que tout dans la série invite les jeunes et les moins jeunes, avec beaucoup de liberté de questionnement et d'interprétation, à l'Epanouissement, à l'Autonomie et à la Complémentarité fructueuse des hommes et des femmes.

Quelque chose me vient à l'esprit en te lisant, bon nombre de fans ont critiqué la scène des adieux du dernier épisode, la trouvant trop "froide et expéditive⁰" à leur goût, peut on penser que cela soit une des raisons ?

Gurendaizä a écrit:

Quelque chose me vient à l'esprit en te lisant,  bon nombre de fans ont critiqué la scène des adieux du dernier épisode,  la trouvant trop "froide et expéditive⁰" à leur goût, peut on penser que cela soit une des  raisons ?

Je ne suis pas sûre de bien comprendre ta question alors je réponds peut-être "à côté", désolée.

Je pense que la fin est parfaitement cohérente avec ce que sont les personnages depuis le début. Je ne trouve pour l'instant pas d'autre image que celle-ci : tout se passe comme si les uns étaient là pour faire un Cadeau aux autres et chacun repart avec son Cadeau à la fin, un Cadeau qui ne se voit pas avec les yeux (en dehors des graines de fleurs).

Hikaru est une jeune fille mise (par Daisuke) sur la voie de l'épanouissement individuel (l'épisode 44 qui montre assez clairement pour moi ce que fait Daisuke pour Midori est ce que fait le personnage avec tous les autres plus ou moins jeunes, qu'ils restent ou non en vie d'ailleurs : il "(r)allume une Flamme" au tréfonds de leur être et il peut le faire parce qu'il en est le détenteur (mais cette Flamme ne vient pas de nulle part). Et c'est à chacun de cultiver cette Flamme ensuite comme on cultive des fleurs. Croire que Daisuke méprise ou rejette Hikaru est une erreur.

Je ne vois d'ailleurs pas de plus beau Cadeau à faire à un enfant, à un être humain, que d'allumer ou de rallumer chez lui la Flamme de l'Epanouissement (l'Amour, la Paix, l'Espoir, etc. en font partie). Les produits dérivés, à côté, pardonnez-moi mais ils n'ont rien d'un Cadeau, à forte dose ils peuvent même s'avérer tout le contraire, c'est pour cela qu'ils ne provoquent chez moi que de la méfiance et du rejet (les objets, pas les personnes qui sont dans leur étau). Et c'est parce que j'ai échappé à l'emprise des produits dérivés que j'ai pu, je crois, parler de cette série comme j'aurais parlé d'un beau Cadeau que j'ai un jour reçu et que je ne déballe vraiment que maintenant que je peux l'apprécier pleinement. Il y a un temps pour tout et chacun a son temps à lui.

La fin n'est fade que dans la bouche de celui qui porte un regard occidental dénué, volontairement ou pas, de sa capacité à intégrer l'Invisible, le Plan Subtil, la "puissance de l'Intention" (parce qu'il y a, à la base, tout de même une intention des auteurs, ils le disent eux-mêmes). Je suis tombée dans le piège au début et mon envie fut de réécrire cette fin. Mais en la réécrivant je savais que je ne devais pas marier Actarus et Vénusia, que je devais laisser à Actarus le rôle de celui qui est "de passage", ayant donné un Cadeau et ayant emporté un autre. La fin devait rester ce qu'elle est  : juste vibrante de simplicité et d'authenticité japonaises. C'est une fin identique (à quelques nuances près bien sûr) à celle du "Retour d'Ultraman".

EDIT : le dernier épisode du "Retour d'Ultraman" est, comme le 1er, scénarisé par Shôzô Uehara... qui n'est pas le scénariste du dernier épisode de Grendizer (c'est Tatsuo Tamura), alors que la tradition, si j'ai bien compris, c'est que celui qui a fait le n°1 fasse aussi le dernier. Mais Uehara a visiblement quitté la série avant la fin pour travailler sur une autre. Tamura est resté fidèle à la fin de La guerre des soucoupes de l'espace qui est la fin (grosso modo) du Retour d'Ultraman (on croirait y voir carrément Hikaru et Gorô !) :

J'ai mis un Edit pour placer la fin du Retour d'Ultraman. Fin que je trouve moins poignante que celle de Grendizer mais peut-on réellement comparer ?

Dans Grendizer, la chanson de fin aide bien à la compréhension il me semble, et nous en avons été privés dans la VF. Je trouve que ç'aurait été tellement chouette de les avoir, traduites correctement, dans la série. Elles y participent pleinement en terme de Narration.

Citation :

Je ne suis pas sûre de bien comprendre ta question alors je réponds peut-être "à côté", désolée.

Si, tu as répondu à ma question, pas de soucis

J'avais lu des propos de "fans" indiquant quelque chose comme " combat à peine terminé, départ d'Actarus et de Phénicia, avec en guise d'au revoir ou d'adieu une simple poignée de main au professeur, etc.." ou  "le frère et la soeur repartent vers Euphor pour la repeupler à deux" (sic)

Gurendaizä a écrit:

Si, tu as répondu à ma question, pas de soucis

Bon tant mieux !

Gurendaizä a écrit:

J'avais lu des propos de "fans" indiquant quelque chose comme " combat à peine terminé, départ d'Actarus et de Phénicia, avec en guise d'au revoir ou d'adieu une simple poignée de main au professeur, etc.." ou  "le frère et la soeur repartent vers Euphor pour la repeupler à deux" (sic)

J'ai lu comme toi ce genre de propos. Ils ne signifient qu'une chose pour moi : la fin peut être frustrante pour un occidental ! Soyons heureux d'avoir une fin; et des paroles de chanson typiquement éclairantes  

Les jeunes gens du Fan-Club ont sans doute exprimé des choses à ce sujet mais dans l'interview, pas grand chose hormis que les sentiments de Hikaru restent jusqu'à cette fin "non révélés au grand jour" (cette interview a été mise dans un autre topic : https://invincible-goldorak.forumactif.org/t1240-interview-de-go-nagai-et-toshio-katsuta  Lasernium en avait fait une traduction mais à partir - normal - de la traduction anglaise. Ce n'est pas l'idéal, une traduction de traduction (voire de traduction car l'anglaise vient peut-être de l'italienne) et on loupe qq détails, plus ou moins gênants).

Je pense (toujours) que "Plus c'est NON exprimé, plus c'est caché tout en étant suggéré par touches, plus c'est puissant".

Plus on "reste sur sa faim", plus on a de "territoire à explorer", de fantasmes à découvrir et exprimer, peu importe si on fait fausse route. C'est aussi pour ces raisons que je trouve que ce type de série (peut-être que nos enfants n'en connaîtront jamais de semblables) ouvre des portes SUR SOI-MEME. En cela, elle est un Cadeau. J'ai tenu à offrir un Cadeau en retour, il n'y a rien d'autre à comprendre je pense.