Goldorak ... by Invincible !
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Biniou

Biniou


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MessageSujet: Des articles intéressants   Des articles intéressants Icon_minitimeLun 12 Nov 2018 - 18:18

Voici un article récent de Marco Pellitteri : https://www.doppiozero.com/materiali/manga-e-anime?fbclid=IwAR3epjfdv0nuZxQZ0PoPq4s2kn7F7RA5iKB_rJ2nUmnKJgkQHy88l33F_c8

Et ma traduction de cet article (trad. amateure toujours. Aller directement à la fin pour ceux qui ont la flemme!)

"Cher bon vieux Goldorak, tu es toujours aussi fringuant.

Hier la critique de Gauche ne comprenait pas les dessins animés japonais et aujourd'hui les anime prennent leur revanche, même sans télévision.
Japan Expo, la kermesse de la culture pop japonaise qui se tient chaque mois de juillet au Parc des Expositions à Paris, attire des centaines de milliers de Français, dont la plupart ont entre 15 et 25 ans et qui affluent dans les immenses pavillons pouvant contenir toute une armée en taille réelle de Gundam. Et ils ont un objectif de dépense moyenne de 200 euros répartis entre manga, dvd, gadgets, accessoires et spécialités culinaires japonaises, rapporte Thomas Sirdey, l'un des trois fondateurs de la foire.

En déroulant ces lignes, je débute par une expression un peu dure, raison pour laquelle je devrais partir du contexte transalpin : l'Italie et le Japon sont en train de perdre une belle occasion de faire revivre une fois de plus, ce qui dans les années quatre-vingt et quatre-vingt dix était considéré comme le grand exploit du dessin animé japonais dans notre pays, beaucoup plus pénétrant et massif que dans n'importe quel autre pays européen, comme je l'ai documenté et analysé dans l'étude sociologique "Il Drago e la Saetta" (Tunué 2008, 650 p.) et même avant cela, dans Mazinga Nostalgia (1999, 2018). Les systèmes des médias et des industries créatives italiens semblent désormais incapables de générer des capitaux importants en matière de produits japonais : par exemple, les séries animées du pays du Soleil levant ont disparu des réseaux de chaînes en accès libre et les sociétés de Tokyo sont sceptiques quant à des investissements de notre part, également parce qu’elles ont augmenté leurs prix, de sorte que les sociétés de chez nous ne sont pas enthousiastes à l’idée d’acheter des séries qui coûtaient autrefois un tiers ou un quart de celles des USA et qui ont aujourd'hui des prix similaires. Ce n'est pas un hasard si la branche européenne de Tōei Animation (le studio de Goldrake, Candy Candy et Dragon Ball) a été ouverte à Paris (Ndlt : branche uniquement commerciale, la branche créative restant au Japon), bien que, de 1978 à 2005, trois fois plus de séries japonaises vues en France sont arrivées en Italie (bandes dessinées et anime) ; il y a treize ans, cependant, la France a dépassé ses cousins.

La popularité mainstream des dessins animés japonais pour la télévision, donc transversale et multi-classes (sur Rai et sur les chaînes privées, ils ont touché tous les enfants : ceux qui avaient des chaussures trouées comme ceux dont les trous aux chaussures étaient standardisés et de marque), pendant des années, avant de se perdre dans un océan d'indifférence et de devenir une constellation de niches pour nostalgiques aujourd'hui quarantenaires, réunis dans une sous-culture qui se nourrit de concerts revival et de collections de DVD et de gadgets sur Jeeg Robot & co. mais qui ne peut plus réclamer comme une médaille sur la poitrine la stigmatisation qui, il y a quinze ans, qualifiait les anime et les manga de produits iconoclastes, laids, sales et mauvais - soit dit en passant, ils étaient tout le contraire, comme l'ont montré mes études et le livret éclairant de Luca Raffaelli "Le anime disegnate" (1994, également 2019 dans une nouvelle édition).

La normalisation et l’acceptation partielle de cette sous-culture en Italie ont toutefois des avantages : premièrement, la transsubstantiation (Ndlt : phénomène surnaturel qui signifie littéralement la conversion d'une substance en une autre - Wikipedia) des anime du support Télévision à celui des plateformes Internet telles que Netflix et d’autres services similaires par abonnement. Un processus qui toutefois stagne encore. Wakanim, leader européen de la distribution d'anime sur Internet, est présent sur les principaux marchés du continent, mais pas en Italie, où - déclare son fondateur et propriétaire, Olivier Cervantès - domine la plate-forme entièrement italienne Vvvvid mais avec des résultats plus faibles que ceux des français ou allemands. En bref, se déroule actuellement le passage de la transmission à tous par le biais de la télévision à la transmission aux utilisateurs d’ordinateurs qui pratiquent le visionnage boulimique (boulimie audiovisuelle : trois, cinq ou dix épisodes successifs en une nuit) ; cela vaut de façon générale et s'applique aussi à l'animation japonaise. Cette transition pourrait entraîner une renaissance d'anciens et de nouveaux dessins animés japonais grâce aux nouvelles habitudes de consommation. Mais il y a une inconnue possible : les quarantenaires d'aujourd'hui sont fous de joie s'ils voient des images ou entendent des notes musicales relatives aux héros japonais de leur enfance, si ils sont entrés en contact pour la 1ère fois avec des anime grâce à la télévision ; par contre, aujourd'hui, le premier accès aux anime se fait après l'adolescence ou la prime jeunesse : il suffit de regarder l'audience de Rai 4, qui de 2009 à 2015, grâce à la clairvoyance du directeur de l'époque, Carlo Freccero, a diffusé de nombreuses anime de qualité le soir et pour un public loin d'être enfantin. La rencontre avec cette forme de divertissement à un âge avancé produira-t-elle un public fidèle et impliqué dans quinze ans ? À en juger par la foule de visiteurs des nombreux Salons italiens tels que Lucca Comics & Games, nous devrions dire oui ; nous verrons bien.

En attendant, nous pouvons noter la consécration au rang de national-populaire (au sens original introduit par Antonio Gramsci) de certains héros, japonais certes, mais naturalisés italiens, à commencer par le mythique Goldrake : répudié par la presse de gauche dès 1978, en Italie et en France (où l'anime est connu sous le nom de Goldorak), il a été relativement incompris parce qu'il n'a jamais vraiment été examiné en détails. Michele Serra, dans un vieil article sur L'Unità de 1981 ("Cher bon vieux Mickey, tu es toujours aussi fringuant"), l'a condamné au profit de Mickey Mouse, dans un retournement amusant : pour mettre au premier plan la prétendue laideur du divertissement industriel japonais, Serra a pris comme exemple vertueux l'un des symboles d'un impérialisme culturel un peu fanatique à l'américaine.

Aujourd'hui nous pouvons dépasser ce genre de critique blasée et plutôt bourrée de préjugés. Le champion de la résistance interethnique et interstellaire, le roi-philosophe-pacifiste Actarus et son majestueux robot OVNI - dont les quarante ans de succès indéniable sont célébrés cette année dans le cœur d’une génération pour laquelle, en 1999, j’ai inventé la définition de « génération Goldrake » - sont toujours bien vivants, même s'ils ne se battent pas avec nous, et l'anime est, par ailleurs, devenu un classique au sens calvinien du terme : il mérite d'être redécouvert, car certains de ses contenus éducatifs, d'une grande profondeur, n'ont pas encore fini de nous révéler ce qu'ils ont à nous dire."

Wink  cheers
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Biniou

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MessageSujet: Re: Des articles intéressants   Des articles intéressants Icon_minitimeMar 13 Nov 2018 - 10:38

Petites améliorations/corrections apportées au texte.

Il mériterait un traducteur professionnel, tant son niveau est élevé, alors si un professionnel veut bien améliorer encore cette traduction, j'en serai heureuse.
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Gurendaizä

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MessageSujet: Re: Des articles intéressants   Des articles intéressants Icon_minitimeJeu 7 Mar 2019 - 23:24

Je (re)tombe sur cet article traduit, merci Marco, et Biniou pour la traduction !!! cheers I love you Des articles intéressants 1752787198
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MessageSujet: Re: Des articles intéressants   Des articles intéressants Icon_minitime

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